samedi 12 mai 2012

Farm life

Ah je vous entends d'ici:  c'est si mignon.  Such cutepies.


Craquant, adorable, on en mangerait.
on caresse le petit machin rose avec délectation


Ah la douce vie de la truie.

Et bien non, c'était juste BEURK. 


Ignoble, abominable, c'était juste un énorme élevage intensif de cochons roses et hideux.


Et c'est là que nous avons emmené nos petits élèves hier après-midi sous un ciel orageux et plombé de l'odeur tenace des bestiaux roses et poilus.


Ma foi, rendons hommage à cette ferme, toutefois propre et magnifique, et à ses fermiers, charmants, jeunes, passionnés et accueillants.


Armée de mon Kleenex à l'eucalyptus pour ne pas défaillir, j'ai donc suivi la troupe d'enfants en blouse de plastique, calotte et chaussons à travers l'exploitation. De la salle des truies en gestation à la salle des jeunes mamans en cage qui en sont peut-être à leur dixième grossesse en 5 ans, entourée par 20 représentants de la seule créature à peu près regardable de cette ferme, le porcelet de 2 semaines, nous avons poursuivi la visite par la salle des ados, jeunes cochons déjà gros, grognant et odorants, pour finir dans la salle de ceux-qui-partent-à-l'abattoir la semaine prochaine.   
Jambon sur patte, près à partir...



Oui, le goûter offert par le FNSEA était bon après ça, mais chez moi, ça n'est pas très bien passé. J'avais l'estomac tout retourné.


 J'ai dit au fermier que j'admirais son travail mais que pour rien au monde je ne ferais son métier.  Lui m'a répondu que pour sa part,il ne ferait pas le mien.  On a bien ri.  Un de mes élèves qui nous entendait m'a demandé pourquoi je ne pourrais pas élever des cochons, et avant même que je réponde, il a dit: " Ah c'est vrai, tu nous a déjà,  nous".   


I love my life, I love my job.

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