vendredi 18 février 2011

out of my comfort zone


...and into something amazing and magic.

Hier soir, nous sommes allées voir Laura Veirs en concert au Confort Moderne à Poitiers.
C'était une soirée entre filles, "les quadra en goguette" comme dit Isabelle (mais avec deux ados pour nous accompagner).
C'était un peu comme un challenge, un défi pour moi, sortir en semaine, loin de mes lectures du soir et de ma peur du noir. Un pur bonheur musical, mais aussi une révélation, une introspection personnelle, moi qui n'étais pas allée à un concert depuis si longtemps.
Devant la scène, pas loin de moi, j'observais Charlotte qui semblait littéralement dévorer Laura Veirs, absorbée par la musique et les mots.

Après le concert, nous sommes allées discuter avec l'artiste, Isabelle voulait lui offrir une de ses magnifiques mésanges et lui dire combien sa musique l'inspirait (cette musique qui tourne sur son site). Quelques minutes magiques, une conversation légère, inoubliable sans doute.

Last night, I finally came out of my comfort zone, and it felt so good!

mardi 8 février 2011

tous des étoiles!








Que dire de cette belle journée au cirque, tant attendue par tous?
Je ne crois pas avoir entendu une seule fois "maîtreeeesssse" sur un ton plaintif ou geignard, et alors que je me promenais sous le chapiteau étoilé du cirque "Octave Singulier", j'ai cherché ce qui pourrait être un "angle" un peu différent pour faire des photos.
Des petits pieds solidement plantés au sommet d'un énorme ballon, des petites mains qui attrapent les balles de jonglerie, un regard concentré sur l'assiette qui tourne, oui, c'est ça que j'ai regardé. Charlotte aurait fait mieux que moi, avec son regard si particulier. Mais que voulez-vous, tout le monde n'a pas la patte de l'artiste.

Vendredi, nous allons au cirque Pinder. Autre cirque, autres artistes, mais, n'en doutons pas, les mêmes étoiles.

mercredi 2 février 2011

bien sûr que non





Sorry for the long silence.

J'ai eu beaucoup de choses en tête ces jours-ci. Et comme je ne veux pas faire de ce blog le déversoir de mes états d'âme, je ne vous dirai rien du tout.
Ce soir, en allant corriger quelques cahiers à l'école pendant que Charlotte était à l'école de conduite, je me suis retrouvée dans le noir. 19h, un silence jamais entendu à l'école. Une pénombre angoissante. Devant ma table de travail, autour des piles de cahiers, il y avait pourtant du monde. Tout un tas de monde, et je me suis mise à jouer.
J'ai joué avec notre cirque miniature en construction, les petites têtes grimaçantes aux cheveux de laine et aux robes de feutrine. Je les ai fait entrer en piste, assortis, assis, debout, je leur ai tiré le portrait, juste comme ça.
Loin des bruits de la classe, avec les difficultés de cette année, les déceptions, les frustrations, j'ai dû rigoler, toute seule, dans l'école plongée dans le noir.

Demain j'ai 40 ans et jamais, jamais je n'aurais imaginé que je serais ce que je suis. Quand j'étais petite, 40 ans, c'était l'âge de ma maman. Je pensais qu'à 40 ans, on avait tout compris de la vie, qu'on avait toutes les réponses, qu'on avait plus peur du noir le soir, plus peur du téléphone, qu'on ne rigolait plus comme des gamins avec son meilleur ami, qu'on était enfin devenus sérieux, qu'on savait qui on était, que toutes les ambitions de notre adolescence étaient enfin atteintes ou complètement enterrées. Je pensais que les gens me regarderaient comme une dame. Je pensais que la vie aurait stagné dans son sommet, que je n'aurai plus rien à construire, que je n'aurais plus qu'à m'asseoir et à contempler: mes enfants, ma maison, mon métier. En fait, j'ai longtemps pensé qu'à 40 ans, une vie , "d'avant" se terminait, et qu'une autre vie commençait. Une vie d'adulte quoi. J'imaginais même que j'aurais encore grandi.

Bien sûr que non.
Mais ça fait drôle d'avoir 40 ans.