samedi 27 mars 2010

à la poursuite de ses rêves



C'était le grand jour pour Martin.
Ce matin, nous sommes allés rencontrer le maire et son équipe technique pour évoquer son projet .
Tout a commencé il y a quelques mois, quand Martin s'est pris d'une passion nouvelle pour le skate. Bizarre finalement, puisqu'il n'a jamais mis un pied sur un skate justement. Ca ne l'a pas empêché d'en faire dans sa tête, puis à travers les jeux vidéo et les mini-skates dont il raffole.
Martin a de la suite dans les idées, le voilà qui construit , en carton, avec des boites de céréales vides et des kilomètres de scotch, des maquettes de skate-park. Pour l'aider à aller plus loin, je lui suggère alors d'écrire au maire pour voir s'il n'y a pas de possibilité d'en créer un à Vivonne. Et le maire lui répond.

Ce matin donc, nous voilà à la mairie, tous les trois. Martin, timide mais bien préparé, dossier sous le bras (recherches internet à l'appui), parle de sa passion à l'équipe technique de la mairie réunie autour du maire. Je me mords la langue pour ne pas parler à sa place. Tout lui est expliqué, le long processus de décision, les différentes commissions et ...la taille du porte-monnaie. Mais il écoute et je vois dans ses yeux une lueur d'espoir.
Nous repartons contents de cette entrevue. Martin aussi. Il n'y aura peut-être jamais de skate-park à Vivonne, mais je ne suis pas certaine que ce soit là le plus important.

Il faut aller au bout de ses rêves, pour ne pas vivre avec cette frustration de ne pas l'avoir fait.

mardi 16 mars 2010

pourvu que...



Première visite au jardin ce matin. Tout n'est pas fini mais "nos" carrés sont bien là, on est allés les repérer, pour imaginer ce qu'il pourra bien y avoir dans quelques semaines. Va falloir grattouiller, biner, nettoyer, casser les mottes à coup de serfouette (achetées en nombre aujourd'hui ainsi que des râteaux et des pelles).
En classe, on a trié les graines, ce qui se mange (courges, herbes aromatiques, radis, choux en tout genre, haricots, échalote, melon...) et ce qui ne se mange pas (coloquintes, fleurs, tournesol...).

Pourvu qu'on y arrive...Pourvu que ça pousse...Pourvu que ce soit beau et bon. Quand je regarde cet immense jardin (un carré de 19m sur 19m, séparé en 4 secteurs), je me dis qu'on a peut-être été un peu ambitieux.

Pourvu que la magie opère!

lundi 15 mars 2010

encore des livres...



Du nouveau pour mes yeux (et les vôtres). Ce soir à l'école nous avons eu la visite d'un éditeur, chose banale. Je n'avais pas trop de temps à lui consacrer, nous avions une réunion pour discuter de nos plantations futures. Mais en passant, j'ai été littéralement happée par une série de livres qui fait découvrir un artiste à travers un album. Certes, c'est du déjà vu, mais là, j'en suis restée baba.
Il y en a une dizaine de ces albums, tous plus beaux les uns que les autres.
On les a tous achetés.
Et moi je suis déjà partie à cogiter.
Dans une autre vie, j'aurais voulu être illustratrice de livres pour enfants. Mais j'ai qu'une vie alors je m'imprègne de tout pour que ça devienne un peu de moi, tout ce que je ne ferai jamais.

Est-ce que je suis vraiment allée au bout de mes rêves? Mmmm. (soupir) J'aurais à ce propos quelque chose à vous raconter là-dessus. Aller au bout de ses rêves, ne jamais laisser tomber...

Bien, en attendant, dévorez comme moi ces merveilleux livres.

mercredi 3 mars 2010

jardins et projets



J'ai laissé passer beaucoup de temps il me semble. L'hiver ralentissait tout et voilà que les jours galopent de nouveau.

La baleine-fontaine avance, sa queue se met en place, alors qu'à l'exterieur, nous planchons sur le jardin, plan à l'appui. Notre imagination est sans limite, les livres de jardinage s'empilent sur les tables, les listes de tâches, d'outils, de graines et d'idées s'allongent...et pourquoi pas un espace à oiseaux? un carré de plantes tinctoriales? Des scultptures? Une cabane à outils? Des légumes anciens? des plantes rares? Tout ça fleurit déjà dans nos têtes d'enseignants qui ont décidemment envie d'aller vers le printemps. Moi qui n'arrive déjà pas à faire pousser trois tomates dans mon jardin, je suis ébahie par tant d'enthousiasme. Je me laisse délicieusement porter par cette vague verte créatrice, moi, la fille de la ville, avec tous ces collègues du terroir poitevin qui ont ramassé le tabac et castré les maïs avant d'aller manger leur "migé" aux fraises, dans leur jeunesse.

A la maison, la mare assèchée cet hiver se remplit à nouveau, des pointes d'iris sortent de terre, mais je nourris toujours les mésanges parce qu'il fait froid.

Nous avons des tas de projets pour la maison, les devis tardent à arriver et je voudrais que le temps avance plus vite. Jamais contente. Faire des projets m'aide à avancer. L'école est un formidable tremplin à projets pour moi. Mais ça ne suffit pas. Cette année, il n' y a bien que l'été qui me désole. Je n'arrive pas à me résoudre à appeler ce camping près d'Arles. Je ne suis pas sûre d'avoir envie d'y aller. Tout me paraît fade après notre voyage de l'an dernier. Je n'arrête pas d'y penser. Incorrigible.