mercredi 5 septembre 2012

il était temps

A la gare, en route pour Angoulême!

Dans les arènes de Arles
Voilà septembre et Charlotte qui s'en va.  Heureuse, dans son petit appartement.  Comme je l'envie, de partir comme ça vers quelque chose qu'elle a choisi, pleine d'enthousiasme et d'espoirs.  Moi je n'étais pas si heureuse de me retrouver dans les sous-sols d'une fac sombre et sale, à Malakoff, au milieu de milliers d'étudiants dont je n'ai retenu aucun nom.  Alors quand je vois Charlotte vivre sa vie, même si elle est encore pleine d'incertitudes, oui c'est vrai, je voudrais bien tout recommencer et tout refaire différemment.

Refaire différemment, c'est ce que je suis en train de réaliser dans ma classe.  Car pour la première fois, j'ai ressenti une grande lassitude à la simple pensée de revivre l'année que j'ai passée.   Je ne parle pas d'envie, parce que l'envie, elle est toujours là, mais mince alors, que c'était dur, et si j'ai tenu, c'est parce que ma vie d'enseignante dépasse largement la vie de la classe.  Ce que je lis, ce que j'écris, ce que je recherche ici ou ailleurs m'enrichit et m'aide à m'évader.   Que de beaux livres et que d'auteurs formidables nous avons rencontrés l'année dernière  (Maria Jalibert, Aurélia Grandin entre autres).  C'est ça, ma méthode de survie quand l'année est difficile!


Et puis beaucoup de questions pour moi cet été,  sur ce que je veux, sur ce que j'aimerais faire sans jamais y arriver (avoir plusieurs vies n'est décidemment pas possible), tout ça accompagné de changements de direction dans nos projets:   Il semble que notre maison ne sera jamais vendue et de là s'écroule tout un beau projet, et surtout, après ça, l'absence de projet, avec cette impression de marche arrière qui emporte tout comme de la mélasse.  Tout ça  m'a un peu figée.

Alors il était temps.  Temps de voir partir Charlotte et vivre son bonheur par procuration, temps de retourner à l'école et de lancer toutes mes nouvelles idées. 

Finalement, je crois que ce blog ne s'arrêtera pas tout de suite  (j'étais pourtant à 2 doigts de le fermer).  Septembre m'a sauvée!      

1 commentaire:

Cat a dit…

Non Raphaële, n'arrête pas ton blog, dis !