Mon ordinateur portable est cuit. Exit mon outil de travail et ma fenêtre d'évasion. Je suis obligée de négocier mon temps sur l'ordinateur de la maison.
La vie ici est apaisée après des remous qui nous ont bien secoués depuis un mois. Etonnant, c'est aussi aujourd'hui que j'ai déposé les demandes de passeports pour les enfants et que j'ai....réservé les billets d'avion. Pierre-Yves sort aujourd'hui de l'hopital . Comme le signe d'un futur nettement plus souriant et hasard du calendrier, c'est aussi Thanksgiving. Plein de bonnes choses donc, et parmi celles-là, le bonheur d'être maman:
J'ai envie de vous raconter une petite anecdote qui est arrivée cette semaine à la maison. Martin et moi étions en train de remuer de la soupe à la tomate dans une casserole, avec une louche. Je l'ai embrassé, juste comme ça et je lui ai dit "je t'aime". Ca l'a un peu surpris, et il m'a demandé si je l'aimais tout le temps, même quand il n'est pas très gentil. L'occasion était trop belle, il fallait que je lui fasse un petit exposé sur l'omniprésence et l' infaillabilité de l'amour maternel en toute circonstance. Pendant que je cherchais mes mots, Martin tournait toujours la soupe à la tomate, de plus en plus vite jusqu'à envoyer la louche (pleine) voler dans les airs jusqu'à atterrir sur mon pantalon et mes chaussures. J'ai vu dans le regard de Martin quelque chose passer, puis il a levé les yeux vers moi et, plein d'espoir m'a dit "et là, tu m'aimes quand même?".
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