mercredi 10 septembre 2014

comment tout a commencé

Chez Scholastic, sur Broadway  (image issue de scholastic.com)
Cet été, je suis allée (comme prévu sur mon planning) chez Scholastic à New York.  Ce sont des éditions de livres pour les enfants et pour l'école.  Je n'aime pas beaucoup les livres pour enfants américains, vous savez, Le bus magique etc, les couvertures ne sont pas belles, c'est culturel je suppose, car ces livres ont beaucoup de succès. 

Peu importe, moi j'y allais avec ma liste, pour améliorer ma pratique en mathématiques.  C'est mon projet de l'année, je vous l'ai déjà dit.  D'ailleurs vous vous dites sans doute que j'ai oublié de vous écrire le billet concernant les maths promis ici.  Non non,  je réfléchis beaucoup, j'ai des livres de maths sur ma table de chevet.  Ca prend forme.   

Retour à Scholastic, où je tombe pile poil sur la semaine des enseignants  (franchement à qui d'autre pourraient-ils consacrer une semaine?  Aux bijoutiers?  aux toiletteurs pour chiens?  Honestly...). 
 En plus des 50 % de réduc obtenus avec mon "pass'education" qui prouve que je suis une maitresse, on m'envoie à l'étage recevoir mon cadeau:  un magnifique sac rayé rouge et blanc rempli de trucs dont un livre.

C'est de ce livre dont je vais vous parler.  J'ai failli le laisser dans un coin, ça ne me disait trop rien.  Ce que c'est?  Un recueil de premières expériences de lecteur d'une centaine de personnalités, auteurs, pédagogues, illustrateurs, ils racontent en une petite page comment tout a commencé pour eux.  Le premier contact avec les livres, le premier coup de coeur littéraire. 


Vous savez ce qui revient souvent?   Le manque.  Le livre est venu combler un manque.  Un papa absent, une vie trop rude.  L'exclusion, la solitude, le manque d'appartenance.  Le livre est devenu un refuge.  Et la deuxième chose, c'est la transmission.  Lire avec l'autre, la grand-mère, le frère, le temps de lecture est toujours associé à la présence de l'adulte qui lit, qui raconte, qui transmet.  Le bonheur de ces moments restés gravés à jamais.  Chacun raconte pourquoi et comment la lecture est devenue un pilier de leur vie d'adulte.  Tous se souviennent de leur premier livre.  
C'est en fait assez passionnant ce petit bouquin.  Et ça interpelle sur les enfants d'aujourd'hui et les parents que nous sommes non?

Moi, mes premiers livres lus seule, c'était "Les larmes de crocodile" et "Chenillou et son violon".  Je n'ai jamais retrouvé le premier, mais par contre, il y a 9 ans, dans mon école, je suis tombée sur le second, "Chenillou et son violon" et j'en ai eu les larmes aux yeux.

Qui se rappelle de son premier livre?  Dites-moi!







2 commentaires:

Remi a dit…

Moi, je me rappelle très bien du livre qui m'a donné envie de lire.

Il y a maintenant bien longtemps dans la chambre que je partage avec Brice (lui en haut et moi en bas... De cette position en altitude, il avait un avantage certain lors de nos bataille de d'oreiller, crachats (et oui...) et autres..), voilà qu'un soir, je ne trouve pas le sommeil.
Après m'être tourné et retourné des dizaines de fois, le rallume la lumière et tend machinalement la main vers la table de nuit très haute (un héritage de Saint Brice) tâtonne et trouve un livre que sans doute Brice devait lire pour l'école (et qu'il n'a peut-être jamais ouvert..!).
N'ayant pas d'autre choix pour faire passer le temps (iPod, tablettes et ordinateurs n'existaient pas à l'époque), je commence à lire sans trop de conviction.
Au fil des pages, sans que je m'en rende vraiment compte, me voilà happé par l'histoire. Mon imaginaire se mets en marche comme soudainement débloqué et me voilà aux cotés des personnages, vivant moi aussi leur histoire...
Je pense avoir lu ce livre d'un trait ou pas loin.
Ce livre que j'aurai lu à reculons si la prof de français nous avait demandé de le lire afin d'en faire le sempiternel résumé (comme Eugénie Grandet dont je n'avais toujours pas ouvert une page la veille du jour où je devais en faire un exposé...)
Mais parce que j'étais "libre" de lire ce livre ou pas, la contrainte a fait place au plaisir, à l'évasion sans limite.
Ce livre est un grand classique de la littérature française (et scolaire) : La Gloire de Mon Père de Marcel Pagnol.

Par la suite, mon plaisir de lire a été porté par un auteur moins académique (quoi que... il est maintenant étudié dans les universités) : Frédéric Dard.
En effet, ma découverte de la lecture et le plaisir de lire ont été largement développés par les aventures du commissaire San Antonio et des ses acolytes inénarrables...
De l'infra-littérature comme tu le disais à l'époque mais peut-importe le livre, l'importance c'est le plaisir de lire.
Je pense que ce n'est pas que les enfants n'aiment pas lire... C'est juste qu'on ne leur a pas proposé, qu'ils n'ont pas mis la main, sur des livres avec une histoire qui les intéressent.
C'est peut-être moins vrai de nos jours quand on voit la longueur des linéaires de la littérature de la jeunesse...et puis il il y a maintenant la concurrence des loisirs électroniques, mais ça... c'est une autre histoire...

Stef & Damien a dit…

Moi ! La chenille qui faisait des trous...