jeudi 26 mai 2011

Was I ready for this?



Oh. My. God.
Hier, je redécouvrais le monde du théatre avec Charlotte. Etrange monde dans lequel je n'ai pas mis les pieds depuis un moment.
Amusée de regarder les gens, les habitués, ceux qui viennent là comme moi je vais à Super U. On évoque les pièces vues précédemment, on demande des nouvelles d'untel qui n'est pas venu ce soir.
Fascinée par la vie de ces gens que j'imagine pleine de sorties culturelles, de dîners mondains et d'expos d'art contemporain.
Pour moi, c'était la sortie de l'année (avec celle au confort moderne pour voir Laura Veirs).
Nous sommes donc allées voir Big bang de Philippe Quesne au TAP.
C'est Charlotte qui voulait voir ce spectacle, elle avait adoré "La mélancolie des dragons" et "l'effet de Serge" qu'elle nous a racontés mais, soyons honnête, j'avais déjà soupçonné un petit air loufoque.

Well, what was I expecting?

Des bactéries (ou des sacs poilus?) blanches qui naissent d'un amas de papier et qui glissent sur la scène dans un bruit de froissement. Bientôt rejointes par les mêmes en marron...une petite voix demande "est-ce que tout le monde est là?". Un homme préhistorique traverse la scène avec un arbre sur l'épaule, disparait dans les coulisses, on entend une tronçonneuse, et le voilà qui revient avec son bois coupé pour faire un trépied et allumer un barbecue dessous. Fumigènes. Toccata de Bach à l'orgue. Voiture renversée. Dialogues minimalistes. Accumulation de bateaux gonflables bleus et jaunes, de toutes les tailles, personnages en vert, personnages en chemise hawaïenne , en cosmonautes... Big Bang se termine sur une scène énigmatique où un amas de poils verts se promène sur la scène inondée d'eau.

Was I ready for that?


Je suis restée interloquée. Je comptais un peu sur Charlotte pour m'expliquer, elle qui avait vu les 2 autres pièces de Philippe Quesne. Après tout, mon éloignement du monde du théatre était peut-être responsable. Oui, c'est ça, le lien avait été rompu et le théatre avait changé sans moi. J'était out. Débranchée. Plus dans le coup.
En sortant, j'ai tendu l'oreille vers ce que disaient les gens, ceux dont je parlais au début de ce billet. Ceux qui sont abonnés au Tap et qui brillent dans les soirées mondaines. Quelqu'un disait "c'est le plus grand chef d'oeuvre de tous les temps".
Je comprendrai peut-être un jour. Quand j'aurai dépatouillé tout ça. J'envisage même de prendre un abonnement au TAP.


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