dimanche 27 novembre 2011

propédeutique

le plafond de l'Opéra Garnier peint par Chagall

Paris, Paris, lieu de culture si loin de notre Poitou d'adoption... Hier,  Xavier et Emma ont visité l'Opéra Garnier tandis que Charlotte et moi sommes allés au salon de l'Education, à la pêche aux infos.
Comme les touristes que nous sommes,  nous avons flâné devant les grands magasins au milieu des Japonais excentriques. 
Charlotte a finalement bien résumé l'affaire:  on s'est senti encore plus étrangers à Paris qu'à New York cet été.  

Nous qui avons été parisiens, il n'y avait plus aucun sentiment d'appartenance.  Ce qui permet aussi d'apprécier tout autant la capitale. 

Mais voilà où je voulais en venir: Cette semaine, à l'occasion d'une animation pédagogique de haute volée au fin fond du département, j'ai appris un nouveau mot.  Au milieu du powerpoint destiné à nous vanter les bienfaits du LPC (comprendre, le livret personnel de compétence), on nous avait glissé le mot PROPEDEUTIQUE.  Heureusement, quelqu'un de hardi et sans complexe a demandé ce que ça voulait dire:  qui prépare aux apprentissages.  Whaou, un nouveau mot, à 40 ans, je viens d'apprendre un nouveau mot. 
De retour à l'école, nous nous flattons d'avoir été enrichis, et, à l'approche du week end et de notre virée parisienne au salon de l'Education, je promets d'essayer de recaser le nouveau mot.

Paris, donc.  Au salon de l'Education, nous allons directement vers le secteur artistique, et discutons avec de jeunes élèves de différentes écoles d'art.  Stands colorés, lumières flashy, jeunes à l'image de leurs spécialité, rien qui détonne de ce que vit Charlotte dans sa section théâtre du lycée.  En voilà une, justement, chapeau noir et robe de sorcière, qui nous présente Prep'Art, une super prépa privée, qui dans son cursus, a un axe PROPEDEUTIQUE .  Quoi!  Je n'entends même plus la suite, ou plutôt,   je n'entends plus que ce mot "PROPEDEUTIQUE" qu'elle recase une deuxième fois!   Quel affront!
Il ne m'aura fallu qu'une journée,pour que je me rende compte du décalage entre ma vie d'aujourd'hui et celle d'il y 6 ans.  Ca m'a fait drôle, mais c'était plaisant en même temps de se sentir "d'ailleurs".

Contents aussi de rentrer chez soi le soir, au fin fond de notre campagne.   Et de crâner demain à l'école en racontant nos aventures.








dimanche 20 novembre 2011

bon vent Hyppolite!

L'armada de montgolfières!

en avant pour regagner la lune..et la classe!



Nous disons "au revoir" et "bon voyage" à Hyppolite Podilarius que nous laissons à regrets, regagner la lune dans son ballon voyageur.  Mes élèves n'ont pas dit leur dernier mot:  ils ont des questions à poser et un avis à donner.  L'auteur du livre (la très gentille et talentueuse Maria Jalibert qui a cité ce blog sur le sien!) ferait bien de surveiller sa boîte aux lettres!

Cependant,  nos carnets de voyages ne sont pas encore terminés et les prochaines pages arrivent.  Quelques petites finitions s'imposent, et une séance d'arts plastiques par semaine , ce n'est pas toujours suffisant.  Alors, chuuut, on en glisse un peu à tous les moments libres, à l'aide personnalisée, en fin de journée et même pendant les récrés...

Etrange comment on prépare nos semaines, nous, les enseignants.  Nous en discutions l'autre jour, avec mes collègues.  Pour eux, les arts plastiques, c'est la matière sacrifiée, celle qu'on ne fait pas faute de temps, celle pour laquelle on pioche une idée vite fait dans un classeur une heure avant.  Moi, je m'aperçoit que les arts plastiques c'est la première chose à laquelle je pense quand je prépare ma semaine. Puis la littérature, souvent liée aux arts.  En dernier....les maths, la géographie....Le sport...

Allons allons, préparons notre prochain voyage, celui d'Emile, qui part autour du monde.   

Et puis dites-donc, faudrait peut-être pas oublier que c'est bientôt Noël, et que moi, j'adooooooore Noël!



lundi 14 novembre 2011

Pinterest

Follow Me on PinterestJ'ai découvert un outil formidable pour les esprits encombrés comme le mien qui n'arrive plus à gérer ses listes et ses boites.  
Voilà des tableaux virtuels où je peux enfin accrocher tout ce qui passe sous mes yeux sur internet.  Je me sens toute revigorée par cette géniale invention.  Chaque image que j'y mets vous mènera directement à son site d'origine quand on clique dessus.  On peut dire qu'on aime et même le reprendre sur son propre "pinterest".  C'est une multitude de possibilités qui s'ouvre à nous!   
Il n'y a pas encore grand chose dessus, mais ça va vite se remplir.
Alors si vous le coeur vous en dit, follow me on Pinterest!

samedi 12 novembre 2011

Matéo Falcone par Emma

Emma (13 ans) a eu ce projet à réaliser en français: réaliser une couverture de livre pour la nouvelle de Prosper Mérimée "Matéo Falcone".  Chez nous, on ne fait pas les choses à la va-vite.  On réfléchit, on planifie, on expérimente et...ma foi, on prend du plaisir, beaucoup, et surtout dans ce genre de projet.
Voilà ce qui en est sorti, après une bonne semaine de discussion et d'idées.  Charlotte a aidé un peu pour le titre et le lettrage, et moi, un peu aussi pour l'idée de départ:  une carte de Corse ancienne, et une montre réalisée avec un de mes tampons d'école préféré.  Le reste....Emma a fait des merveilles.
Emma interprête Matéo Falcone et crée une couverture de livre.
10/10.  

mercredi 26 octobre 2011

Ainsi va la vie!




Un jour dans l'avion, il y a très longtemps, ça devait être dans mes premiers voyages aux Etats-Unis, il y avait à côté de moi une dame âgée qui avait un carnet de dessins.  Moi, j'avais dans ma trousse d'école un pinceau en poils de martre très doux.  On a discuté un long moment.  Dans son carnet de dessins, un carnet de voyage assurément, elle avait croqué des toits parisiens et prix des tas de notes.  Moi j'aimais bien dessiner et j'ai retenu ce qu'elle m'a dit.  Pour apprendre à dessiner, il faut dessiner tous les jours.
  
Cet été là, j'ai fait un stage d'arts plastiques à la Silvermine School of arts à New Canaan.  J'ai adoré ça évidemment.  Cet été là à Darien, j'ai beaucoup dessiné, plein de trucs, des fenêtres, des maisons, des natures mortes, de la vaisselle, j'ai essayé quoi.  Ça aurait pu être un tremplin.  Il suffisait de continuer sur ma lancée.


Et ainsi va la vie, non, à mon retour, je n'ai pas dessiné tous les jours comme la dame me l'avait dit.  Je suis allée en fac de linguistique, je suis devenue prof de français langue étrangère, puis prof des écoles, je me suis mariée et ai eu 3 enfants.


Bah, c'est pas si mal quand même.  
Et puis de temps en temps, je m'amuse bien avec mes petits dessins. 






    

mardi 25 octobre 2011

Allez donc voir


Emma sous les pommiers de Nouzières
Non, n'allez pas voir les pommiers de Nouzières, mais plutôt le site de photos de Charlotte, dont j'ai mis le lien dans la colonne "Tout ce que j'aime".   Elle a ce je-ne-sais-quoi qui fait que ses photos sont magnifiques!


vendredi 21 octobre 2011

Carnet de voyage: premières pages

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Oh my, do I have fun this year.  


Ça ne m'était pas arrivé depuis la baleine, et Biscotte, naturellement. 


Notre travail autour du livre "Les voyages d'Hyppolite Podilarius" a plusieurs facettes, dont l'une est évidemment, les arts plastiques.  Il me semble que je peux tout faire avec mes 10 élèves de Ce2, qui sont des créateurs nés.  Ce que j'affiche là n'est qu'une petite partie de ce qui sort de leurs esprits.  La lecture de leurs production d'écrit dépasse tout ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant dans ma courte carrière de 13 ans.  


Ces enfants sont tout ce dont un enseignant peut rêver.  Nous créons un premier carnet de voyage, recherchons les techniques possibles, injectant par-ci par-là un peu de grammaire...  



le théâtre fané du cabinet de curiosités

"Le cabinet de curiosités"
travail autour de la description des sensations


"Le loup las" 

découpages et...

...composition autour de la chanson "promenons-nous dans les bois"

La lune:  autour de l'expression "décrocher la lune"

et travail autour des types de phrases

 J'ai pour eux des volumes entiers d'idées.  Et une semaine entière de vacances pour cogiter.  Bonnes vacances à tous ceux qui en ont!
 

dimanche 16 octobre 2011

Meet Bridget


J'adoooore la campagne, j'adore marcher sur ses routes avec mon meilleur ami, et depuis quelques temps, nous partons toujours avec les poches remplies de pommes, pain, maïs , tout ça pour notre copine Bridget  (c'est moi qui l'ai appelée comme ça).  Au détour d'un champ, la voilà au milieu d'un troupeau de moutons, qui eux, ne lèvent même pas le nez.  Seule tache blanche parmi un amas de laine sale, voilà ce qu'elle est la Bridget, la princesse de la plaine du Recloux.
Elle nous entend arriver de loin, et elle galope galope vers nous en chevrotant.  Tiens, on dirait la chèvre de Mr Seguin.   


Je sais pas.  C'est un moment que j'aime bien, voir cette petite chèvre courir vers nous.   


Don't you love Bridget?  I think she's hysterical.   Have a great week end everyone!


samedi 15 octobre 2011

Laura Veirs - "I Can See Your Tracks"

Chemin faisant à travers l'automne, je retrouve Laura Veirs.


I love this video, it's so sweet, so relaxing.  Look at those eyes...
Je ne sais pas pourquoi je suis fascinée par ces images, je voudrais entrer dans le film.  


Ca me fait ça parfois, comme quand je lis.  
Je peux me dédoubler et être quelqu'un d'autre.  
Je n'ai rien à fuir pourtant.  
Happy as a clam.  As always.  Couldn't be happier, in fact.



jeudi 6 octobre 2011

entre deux livres


Je viens de vivre deux expériences de lecture fascinantes.  Je ne me suis pas vraiment rendu compte à quel point j'étais embarquée tout entière dans ces livres jusqu'à ce qu'hier soir, ayant terminé "The help", je me suis mise à pleurer comme une idiote dans mon lit.  
Heureusement Xavier n'était pas là, il aurait pensé que j'étais vraiment nunuche à pleurnicher comme ça.   C'était incontrôlable, je sortais comme d'une torpeur et c'était alors un flot d'émotions qui jaillissait ainsi.   Inutile de préciser que j'ai adoré ces livres , mais je ne pleure pas à chaque fois que je finis un livre, dieu merci.  
L'autre livre qui m'a beaucoup marquée donc et que j'ai avalé en moins de deux, c'est "Cutting for stone", poignant à bien des égards, et qui évoque la puissance du lien fraternel entre autre.  Il m'aurait bien fait pleurer celui-là aussi, mais j'ai aussitôt enchaîné avec "The help" pour ne pas sentir le vide, comme hier soir.

Ca doit paraître étrange, mais, sans faire de la psychologie à tout prix, j'ai compris qu'en refermant "The help", je venais aussi de refermer la douce continuité de notre été, à Wilton, puisque j'ai acheté ces livres là-bas.  En les lisant, en anglais, je prolongeais encore ce voyage.  Il m'aurait suffi de remonter 10 pages en arrière, et hop, je repartais.  La lecture me fait vraiment cet effet-là.  
 Je déteste être "entre deux livres", je n'aime pas ce vide-là.

Et puis je suis un peu fatiguée, je dois l'avouer, le début d'année ayant été un ouragan.  Gérer un double-niveau me demande de penser double et mes jambes ne me portent plus le soir à force d'avoir parcouru la classe en tout sens.  Je suppose que tout ça remplissait aussi mes larmes d'hier soir.   
Parce que non, ces deux livres ne sont pas particulièrement larmoyants, ils sont justes superbes et en disent très long sur la cruauté mais aussi sur l'intelligence des hommes (et surtout des femmes).   


Allez! vous tous, courrez acheter "The help"  ("la couleur des sentiments") et "Cutting for Stone" ("la porte des larmes").    
Moi je m'en vais acheter un autre livre!  (Et je prends toutes les suggestions).