toujours là, avec le sourire!

Véronique, une internaute issue de la blogosphère s'est sentie inspirée par notre baleine.  Je trouve ça formidable, et moi qui me pose souvent des questions sur l'intérêt de ce blog, j'ai ici un élément de réponse.  


Voilà notre baleine réinventée et  immortalisée sur des plateaux.  Quel bel hommage!  Un jour peut-être, elle revivra sous une autre forme encore, venant d'Asie ou d'Amérique.  
Je ressens tout à coup un grand contentement, et je suis sûre que tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce beau projet auront le sourire en regardant ces photos.


Merci Véronique et bravo!

dernière représentation!

Le Paulette CIRCUS avec Paulette en monsieur Loyal

Baisser de rideau hier soir sur la dernière représentation du Paulette Circus, entièrement conçu et réalisé par les élèves de ma classe, fil de funambule et chapiteau compris. Mon ami Calder serait fier de nous.
Soirée d'exposition à l'école et fierté des enfants devant des parents ébahis.  Que de "Oh!"  "Ah!"  "merveilleux!"
Car l'année se termine et les artistes rentrent chez eux.  OUF.  Drôle d'année, pas facile.  Heureusement que ce qui restera de tout cela, ce sont des photos colorées, des textes rigolos, et des mines réjouies. Parce que moi, soyons honnête, je suis lessivée, rincée, les jambes en coton d'être restée debout à lutter contre ma timidité en errant dans les couloirs pour éviter de discuter...On ne me changera pas.  Et je dois dire...un peu usée tout court avec cette classe.

L'histoire de chacun des artistes

Au revoir la baleine!

Et alors que je ferme la porte de ma classe encore une fois pour l'été, comment ne pas avoir une douce pensée pour notre baleine, disparue cet hiver, et dont la photo orne maintenant une sorte de stèle dans le jardin de l'école?  Ahhh, cette année-là....

A son chevet

Ouf, ça va mieux.

Qui pourra dire que la queue a changé de couleur?

Rien de tel pour commencer une journée d'août qu'une séance de peinture sous le soleil.

si fragile

Nous partons à La Turballe rejoindre Emma et Martin qui y sont depuis quelques jours.

Cette semaine a été marquée par un mini-drame qui me met très en colère. A l'école, un chantier-jeune a construit une magnifique cabane de jardin pour y ranger les outils de notre potager. Le dernier jour, alors que la cabane allait être inaugurée, un des jeunes s'est assis sur notre baleine et a cassé la queue.

Lorsque je me suis rendue à l'école pour l'inauguration (qui avait été avancée, je n'ai donc pas vu le jeune en

question), des collègues et des agents municipaux étaient encore là, et on m'a tendu une lettre d'excuse maladroite pleine de fautes d'orthographe.

La queue de notre baleine était enveloppée dans un sac plastique, si fragile, comme pour cacher une blessure. Aucun des 180 élèves de notre école n'aurait osé toucher et encore moins chevaucher la baleine.

Le potager est en deuil, malgré ses magnifiques tournesols et ses tomates rougissantes, car il y a là, au fond, un an de travail anéanti.

Charlotte doit avoir vraiment besoin de voir la mer, car elle s'est laissé aller à quelques crayonnages ...

le jour de plus long

Le jour le plus long, débuté à 7 h avec Isabelle pour terminer la peinture avant l'arrivée des enfants, puis les motifs à cerner de noir sous le soleil de midi, puis enfin, vers 22h, après le spectacle de chorale et devant la foule des parents réunis, les enfants ont levé le voile bleu qui recouvrait la baleine.

25 mètres de grillage à poule

5 kilos de papier

70 kilos de plâtre

quelques fers à béton

12 pots de peinture aux couleurs éclatantes

1 boite de colle à papier peint

46 petites mains d'enfants

Ainsi s'achève l'aventure de cette année scolaire. (soupir). Vous la trouvez comment cette baleine?

Je vais m'en remettre, pas de soucis. Surtout que mon cerveau a déjà branché la machine à s'amuser pour l'an prochain. Restez branché, vous aussi , cet été, pour en savoir plus sur ce qui va peupler les cahiers de mes élèves (Paulette sera certainement la vedette).

Si vous avez deux trois idées pour inventer une histoire à ma taupe, n'hésitez pas à me laisser un commentaire!

sous le soleil...

Sous le soleil et la chaleur étouffante de ce jour de juin, la baleine revêt ses couleurs éclatantes.

Demain, elle sera inaugurée, et la photo que je prendrai restera pour moi le symbole de cette année, riche, colorée, et tout en gaîté!

la grande sortie

C'est aujourd'hui, dimanche, que la baleine a fait sa sortie au jardin. Sans les enfants, mais c'est pour mieux les surprendre demain matin. Placée sur son futur socle, elle deviendra finalement une statue et non une fontaine (pour un tas de raisons, délais de livraison, contraintes techniques, toutes ces choses que je ne maîtrise pas). Isabelle et moi avons enduit son corps de ciment fin et les enfants n'auront plus qu'à peindre.

Le jardin-potager, quant à lui, prend ses aises et déborde partout. Il faudra bientôt trouver des parents pour venir arroser cet été.

Demain, c'est une autre grande sortie qui se prépare, car nous partons pour la journée à l'île d'Aix!

enivrons-nous

La grisaille ambiante me pousse à plonger dans la couleur, je suis attirée par tout ce qui brille pour compenser le soleil qu'on a toujours pas. Les enfants de l'école ont travaillé les motifs pour que notre sculpture ressemble à une oeuvre de Niki de Saint-Phalle.

Enivrons-nous aussi du succès de nos enfants, des miens, qui finissent leur année scolaire avec le sourire.

Nous sommes allés voir Charlotte jouer une pièce du Libanais Wajdi Mouawad, "Rêves" au lycée lors d'une "classe ouverte". Comme toujours, je me suis retrouvée à avoir le trac, le trac comme si c'était moi qui allait être sur scène, du temps où je faisais du théâtre au collège. Le trac pour elle aussi. Comme si je vivais à travers elle...jusqu'à ce qu'elle soit cette incroyable jeune fille, à la diction parfaite sur ce texte magnifique mais difficile, si différente, sur scène devant nous, méconnaissable, transformée, une jeune fille indépendante et exaltée. Ce n'était plus ma fille, cette inconnue si sûre d'elle. Envolé le trac, envolée l'identification, je suis une spectatrice comme les autres et je regarde Charlotte comme les autres la regardent, avec ce petit pincement de fierté secrète. La sensation sûrement banale qu'éprouvent tous les parents à regarder leurs enfants s'envoler. Et à s'étonner que cela arrive si vite.

dernière longueur

Pendant que les patates et les tomates poussent dans le jardin, la baleine revient sur le devant de la scène (de la classe). Son socle sera bientôt construit et il est temps de penser aux finitions.

Finalement, c'est une baleine-nana de Nikki de Saint-Phalle qui va trôner dans la verdure du potager.

Ce matin, première réflexion autour des motifs et des cloisonnements. Premiers dessins.

Premières couleurs.

Il faut que je réfléchisse. Je veux que chacun s'exprime, que chacun dessine sur une unique baleine, aussi grosse soit elle...C'est tout le problème de l'oeuvre collective.

Le temps presse maintenant.

Dans un mois, la baleine-fontaine devra être terminée.

Mon empressement n'a d'égal que ma tristesse habituelle à voir les beaux projets se finir.

échouée là

Sage et comme échouée sur cette table, la baleine est presque prête à quitter la salle d'arts plastiques... Pour rejoindre le coin du jardin qui lui est dédié.

La vasque sera bientôt formée par Isabelle, et nous recouvrirons son corps de ciment marin et de carreaux d'émail.

Son évent laissera passer l'eau apportée par une pompe photovoltaïque.

jardins et projets

J'ai laissé passer beaucoup de temps il me semble. L'hiver ralentissait tout et voilà que les jours galopent de nouveau.

La baleine-fontaine avance, sa queue se met en place, alors qu'à l'exterieur, nous planchons sur le jardin, plan à l'appui. Notre imagination est sans limite, les livres de jardinage s'empilent sur les tables, les listes de tâches, d'outils, de graines et d'idées s'allongent...et pourquoi pas un espace à oiseaux? un carré de plantes tinctoriales? Des scultptures? Une cabane à outils? Des légumes anciens? des plantes rares? Tout ça fleurit déjà dans nos têtes d'enseignants qui ont décidemment envie d'aller vers le printemps. Moi qui n'arrive déjà pas à faire pousser trois tomates dans mon jardin, je suis ébahie par tant d'enthousiasme. Je me laisse délicieusement porter par cette vague verte créatrice, moi, la fille de la ville, avec tous ces collègues du terroir poitevin qui ont ramassé le tabac et castré les maïs avant d'aller manger leur "migé" aux fraises, dans leur jeunesse.

A la maison, la mare assèchée cet hiver se remplit à nouveau, des pointes d'iris sortent de terre, mais je nourris toujours les mésanges parce qu'il fait froid.

Nous avons des tas de projets pour la maison, les devis tardent à arriver et je voudrais que le temps avance plus vite. Jamais contente. Faire des projets m'aide à avancer. L'école est un formidable tremplin à projets pour moi. Mais ça ne suffit pas. Cette année, il n' y a bien que l'été qui me désole. Je n'arrive pas à me résoudre à appeler ce camping près d'Arles. Je ne suis pas sûre d'avoir envie d'y aller. Tout me paraît fade après notre voyage de l'an dernier. Je n'arrête pas d'y penser. Incorrigible.

naissance d'une oeuvre (après le paté!)

Je me demande ce que penseraient mes amis d'outre-atlantique à la vue de cette assiette de tartines de paté maison que nous avons dégustées ce matin vers 10 heures, dans la classe... A l'heure des galettes des rois (on en a mangé quelques-unes aussi depuis une semaine), ça change un peu. Succès garanti auprès des enfants qui ne m'en ont pas laissé une miette. Je pense que notre image de français bons-vivants s'en trouverait réhaussée, eux qui déjà nous envient nos cantines!

Après la pause-paté, au travail: on a du pain sur la planche. De ce rouleau de grillage et des ces montagnes de papiers déchirés va naître une baleine fontaine dans laquelle les CM2 vont intégrer une pompe photovoltaïque et que nous allons recouvrir de ciment "sous-marin", puis de mosaïques fait main et émaillées par nos soins.

Mais pour aujourd'hui, c'était récupération de papiers et plaisir de déchirer "parce qu'à la maison, on n'a pas le droit", ou alors "moi, je me cache dans ma chambre pour le faire"...

Je pense qu'on tient là un projet qui va alimenter ce blog. Affaire à suivre...