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dimanche 1 mai 2016

size matters (tout est une question de taille)



La seconde école que nous avons visitée, Memorial Spaulding était de la même veine que la première.  Ma mémoire tend à tout mélanger entre ces 2 écoles, car c'était le même enchantement quant à la gestion de classe, la fluidité de ce qui s'y passe.  On y a vu une séance d'EPS avec les grandes sections, dans laquelle la prof  (enseignante d'éducation physique spécialisée) armée de son Iphone, faisait tourner ses ateliers de lancers en mettant de la musique.  Quand la musique s'arrête, les petits s'assoient à côté de leur plot et là-encore, on assiste à des échanges constructifs sur le sens de l'activité, puis, sur le contenu du déjeuner:  "Qui a un fruit dans son sac à pique-nique?".  S'ensuit une conversation rapide sur les bien-faits des fruits. On serait bien restées, nous à faire des ateliers de lancers avec Jennifer.



Angier elementary
Notre dernière étape était l'école Angier Elementary.
L'école est imposante et....toute neuve.  Neuve au point de ne pas avoir le droit d'afficher quoique ce soit sur les murs avant un an car la peinture est encore fraiche.
L'école a ouvert en janvier, alors que l'ancien batiment était classé sur la liste des 10 batiments scolaires les plus vétustes de l'état du Massachusetts.  Donc rasé.  Et voilà ce qui a poussé à la place.
Inutile de vous décrire l'intérieur, les photos parlent d'elles-mêmes.  Des halls immenses, une salle de musique, une salle multimédia équipées d'ordi Apple, des vitrines pour exposer les créations artistiques, une immense cafétéria.  




Et les classes.  Mazette les classes.  






La table en U est un de mes fantasme, depuis longtemps déjà.

Encore une fois, les enseignantes ont pris le temps de discuter avec nous, d'échanger.  Et nous, on n'arrivait pas à détacher nos yeux de ces classes, essayant mentalement de mesurer les mètres carrés de ces endroits si bien pensés:  des placards cachés derrière des tableaux blancs coulissants.  Des coins regroupement suffisamment grands pour que chacun y trouve sa place sans se gêner, des tables en U pour mener du travail de groupe.  Des îlots de tables là où nous avons des rangs. 




De l'espace, de l'espace, même à l’extérieur des classes dans de grands casiers et sur des tables pour travailler en autonomie.
Angier Elementary nous aura marquées par sa grandeur.  
Et par la gentillesse de ses enseignants.

Après la visite de cette 3ème école, nous sommes reparties vers notre point de départ.  
Nous avons été invitées à déjeuner par l'équipe locale de Responsive Classroom.  On serait bien restées là à discuter avec ces personnes, et même travailler avec ces personnes.  Pour un peu, on se serait cachées dans un placard pour ne pas avoir à repartir.

mercredi 27 avril 2016

le ballet







Première étape de notre voyage à Newton, l'école Mason Rice où nous arrivons au moment de l'accueil.  On croise, comme chez nous des papas et des mamans pressés qui amènent leurs enfants.
Petite surprise à l'entrée, une annonce faite dans le haut parleur de l'école nous souhaite la bienvenue, à nous, les enseignantes françaises.  
Et puis on nous emmène dans une classe de CP, dans laquelle les élèves vaquent à leurs occupations de l'accueil: certains jouent, d'autres font des fiches, d'autres ont des casques sur les oreilles et manipulent des Ipads.  Et puis il y a l'enseignant, un grand et beau gars en cravate et en chaussettes à rayures qui, d'un geste rassemble ses petits pour le Morning meeting.  

On assiste alors, bouche bée, à une sorte de ballet, parfaitement maitrisé de ce que moi j'essaie de faire tous les matins avec mes 26 élèves mais qui ne se passe pas du tout aussi bien.
En rond, les enfants sont invités à se lever un par un et à venir saluer la classe en faisant un petit pas de danse.  Même le petit bonhomme en fauteuil roulant avance au centre du cercle et remue ses bras en disant "good morning class 4!.  Puis c'est à l'enseignant de saluer sa classe et de se mettre à danser devant nos yeux éberlués.  Les enfants rigolent, puis retour au calme, immédiatement.  
C'est maintenant le moment du message sur le tableau:  "pensez-vous que le lait au chocolat est meilleur pour la santé que le lait nature?".  La question est posée, et l'enseignant demande aux enfants de réfléchir seul à ce qu'ils vont dire.  Puis d'un geste imperceptible, il demande aux enfants de se tourner vers leur partenaire, celui qui est assis juste à côté de lui, et ils se mettent à discuter et à expliquer leur point de vue  (et pas du match d'hier ou de ce qu'on mange à midi).  Enfin, les voilà qui se remettent en cercle et chacun leur tour, ils expliquent leur point de vue.  Ils ARGUMENTENT et ils ne sont qu'au CP.  Mazette.  Aucun n'a coupé la parole.  Aucun n'a crié  (moi, ils crient), aucun n'a parlé en même temps qu'un autre.  Je pense que je vais défaillir devant tant de discipline.  Finalement, le maître reprend tout ce qui vient d'être dit et résume ce qui vient d'être dit.
Et nous, on est là, assise, et on pleure.  D'envie.  D'être dans cette classe et d'avoir ce maitre aux chaussettes rayées comme copain.  Ou comme enseignant.
Puis le festival continue, une leçon de lecture, etc et nous on est invitées à sortir pour aller voir d'autres classes. 
On discute ensuite avec le directeur de l'école  (avec sa cravate pédagogique décorée de stylos et de cahiers), puis avec deux jeunes enseignantes qui prennent sur leur temps  (pendant que leurs élèves sont en arts plastiques avec un prof dédié à cette matière) pour discuter avec nous.
Et pour finir, à moins que ma mémoire ne m'embrouille et que ce ne soit dans une autre école, on assiste à la visite d'un auteur de roman pour la jeunesse qui échange avec 2 classes de CE2 dans la bibliothèque de l'école.   

Cette première école nous a conquises. On y serait bien restée.  

Mais nous voilà repartie vers une autre école!  


mardi 26 avril 2016

le voyage extraordinaire

Boom, juste comme ça, me voilà revenue de Boston, Cambridge et Newton.  J'ai tourné et retourné cet article dans ma tête avant de pouvoir commencer à raconter.
Je vous passe mon basculement inévitable d'une vie à l'autre, ce sentiment étrange quand je voyage de ne plus savoir qui je suis vraiment et où j'appartiens.  Rien ne change.

Mais quand même.  Ce voyage-là a eu quelque chose d'extraordinaire.  Bien au-delà de ce que j'en espérais.  Tellement plus que ça.

Ma copine Nelly et moi avons bien fait de partir à deux.  Ce que nous avons vu mérite bien d'avoir eu deux témoins pour être sûres que ce n'était pas des mirages (pédagogiques).
Ce billet n'est donc qu'une introduction à une série d'articles sur le sujet.

Retour en arrière:  l'année passée, je me suis demandée comment organiser ce moment de regroupement dans ma classe le matin.  Vous vous souvenez de cet article?  En achetant ce livre, "The morning meeting book", je trouvai un sens à cette séance, et puis, aussi, un sens à bien plus que ça.  En farfouillant sur internet, je trouve l'approche "the Responsive Classroom" qui se définit comme une approche émotionnelle et sociale des apprentissages et qui édite des ouvrages donc.  J'ai écrit au site internet et ai été mise en contact avec les écoles de Newton dans le Massachusetts  (car bien sûr, je savais que j'avais un point de chute là-bas), qui, de fil en aiguille, nous ont concocté une journée mémorable de visites d'écoles et de classes qui utilisent cette approche.

Arrivée à 8 h à l'Educational Center de Newton, qui héberge aussi une école maternelle.
Et de là, départ pour le voyage extraordinaire.   
Dans les couloirs de l'Educational center de Newton

Des fresques et des bas reliefs magnifiques



Dans le prochain épisode, je vous raconterai comment un instit en chaussettes rayées à changé nos rêves d'enseignantes.


mercredi 10 septembre 2014

comment tout a commencé

Chez Scholastic, sur Broadway  (image issue de scholastic.com)
Cet été, je suis allée (comme prévu sur mon planning) chez Scholastic à New York.  Ce sont des éditions de livres pour les enfants et pour l'école.  Je n'aime pas beaucoup les livres pour enfants américains, vous savez, Le bus magique etc, les couvertures ne sont pas belles, c'est culturel je suppose, car ces livres ont beaucoup de succès. 

Peu importe, moi j'y allais avec ma liste, pour améliorer ma pratique en mathématiques.  C'est mon projet de l'année, je vous l'ai déjà dit.  D'ailleurs vous vous dites sans doute que j'ai oublié de vous écrire le billet concernant les maths promis ici.  Non non,  je réfléchis beaucoup, j'ai des livres de maths sur ma table de chevet.  Ca prend forme.   

Retour à Scholastic, où je tombe pile poil sur la semaine des enseignants  (franchement à qui d'autre pourraient-ils consacrer une semaine?  Aux bijoutiers?  aux toiletteurs pour chiens?  Honestly...). 
 En plus des 50 % de réduc obtenus avec mon "pass'education" qui prouve que je suis une maitresse, on m'envoie à l'étage recevoir mon cadeau:  un magnifique sac rayé rouge et blanc rempli de trucs dont un livre.

C'est de ce livre dont je vais vous parler.  J'ai failli le laisser dans un coin, ça ne me disait trop rien.  Ce que c'est?  Un recueil de premières expériences de lecteur d'une centaine de personnalités, auteurs, pédagogues, illustrateurs, ils racontent en une petite page comment tout a commencé pour eux.  Le premier contact avec les livres, le premier coup de coeur littéraire. 


Vous savez ce qui revient souvent?   Le manque.  Le livre est venu combler un manque.  Un papa absent, une vie trop rude.  L'exclusion, la solitude, le manque d'appartenance.  Le livre est devenu un refuge.  Et la deuxième chose, c'est la transmission.  Lire avec l'autre, la grand-mère, le frère, le temps de lecture est toujours associé à la présence de l'adulte qui lit, qui raconte, qui transmet.  Le bonheur de ces moments restés gravés à jamais.  Chacun raconte pourquoi et comment la lecture est devenue un pilier de leur vie d'adulte.  Tous se souviennent de leur premier livre.  
C'est en fait assez passionnant ce petit bouquin.  Et ça interpelle sur les enfants d'aujourd'hui et les parents que nous sommes non?

Moi, mes premiers livres lus seule, c'était "Les larmes de crocodile" et "Chenillou et son violon".  Je n'ai jamais retrouvé le premier, mais par contre, il y a 9 ans, dans mon école, je suis tombée sur le second, "Chenillou et son violon" et j'en ai eu les larmes aux yeux.

Qui se rappelle de son premier livre?  Dites-moi!







vendredi 29 août 2014

le jour où ...(4)

...Charlotte avait rendez-vous avec SES ours.

Il y a 18 ans, elle était toute petite devant les ours bruns du muséum d'Histoire Naturelle de New York.
Maintenant, elle est un peu plus grande, c'est sûr, mais ça ne lui fait toujours pas peur.


Les ours, eux, n'ont pas bougé d'un poil.

1996
2014

jeudi 28 août 2014

Le jour où (3)...

....certains ont tenté un envol.

Sur un coup de tête, nous voilà au musée des Berkshires à Pittsfield.




Quelques bestioles empaillées pour présenter les animaux du cru et une salle extraordinaire remplie des trouvailles de la famille Crane, initiatrice du musée:  de la momie à l'écureuil écorché en passant par le costume d'esquimau en fourrure intégrale , du squelette d'autruche aux chaussures microscopiques des chinoises, tout plein de salmigondis comme on les aime.
C'était étonnant!
Et il y avait une expo spéciale papillons, vous savez, une serre tropicale avec des papillons qui volettent autour de vous.  

On ne soupçonne pas l'effet que ça fait, un papillon.






mercredi 27 août 2014

Le jour où... (2)

...Jacob's Pillow Dance festival nous a encore séduits.

C'était une de nos destinations grandement attendue.  A Becket, dans le Massachusetts, des chorégraphes du monde entier et des danseurs de tous horizons viennent travailler l'été.  La scène extérieure s'ouvre sur les montagnes des Berkshires, et tous les soirs à 18h, une compagnie nous dévoile leur travail.  Cette année, c'était très étonnant, drôle même.  Charlotte a bravé l'interdit et pris quelques photos.


La (très) jeune chorégraphe, à droite.



vendredi 8 août 2014

anticipation

J'ai l'impression que toute ma vie, je n'ai fait qu'attendre l'arrivée de bons moments.  On attend Noël, on attend les vacances, on attend une naissance.  

Mais n'est-ce pas vrai pour nous tous?  être heureux, n'est-ce pas être toujours en attente de quelque chose d'agréable?  Pour moi oui.

Et tant que je vivrai, j'attendrai toujours ces départs vers les Etats-Unis.  Pour tout ce que ça représente pour moi, et pour nous maintenant.

Tout à l'heure, Charlotte a ressorti les photos de notre premier voyage aux Etat-Unis.  On s'est tous souvenu ensemble de ce périple, et ça aussi, ça rend heureux.  Notre mémoire de famille.  Ce qui restera.

J-2


That makes me very happy.

lundi 15 octobre 2012

carnet de voyage: New York/Boston

Martin en plein travail

Quelques pages...




Boston sous la pluie



Grand Central Terminal

l'accordéon déplié

Le plus important sans doute non?

Pour tous ceux qui n'ont pas bien vu le petit carnet de voyage que j'ai offert à Agnès, le voilà, filmé par Martin le matin même de notre départ. 
Bah qu'est-ce que je vais faire maintenant?

dimanche 12 août 2012

Lumières

De retour de Arles, que nous avons découvert.  Bien sûr, c'était dur pour moi, au début, d'être de nouveau dans une location de vacances, vous connaissez mon problème, avoué il y a un petit moment.  Ca se vérifie encore une fois.  Je tourne en rond comme un lion en cage.  J'ai été sauvée par un livre passionnant ("Russian winter", de Daphne Kalotay, donné par mon amie Anne) qu'il me tardait de retrouver sitôt rentrée dans notre petite maison tout en hauteur.
Mais j'ai apprécié d'être dehors, d'arpenter les rues du sud, sales et bruyantes, avec mes complices photographe (Charlotte) et cameraman (Martin).  Il y a tant de choses à voir quand on cherche le "pas-banal", le "pittoresque", et ça, notre famille sait bien faire.   







Les arènes de Nîmes

Camargue

Les souvenirs de ce séjour seront ceux pris par les objectifs de mes enfants, et ça me va bien.  Voici quelques clichés de Charlotte, sur le thème des lumières.  
Prochainement, vous apprendrez, entre autre, quel est le sujet préféré de Charlotte en photo.  Any idea?

lundi 23 juillet 2012

le bel été

Je ne sais pas ce qui était le mieux pendant ces 2 semaines passées avec Agnès de l'autre côté de l'Atlantique.  
On aurait peut-être des avis différents sur la question, quoique, mais puisque c'est moi qui écris sur ce blog, voici le mien:
J'ai adoré prendre mon temps, flâner , retrouver évidemment mes endroits préférés et revoir mes amies préférées, et bien entendu, j'ai adoré redécouvrir "mon" Amérique avec Agnès.  On a refait le monde et bavardé pendant des heures, rien à penser d'autre, et ça, ça n'a pas de prix.  



Nous voilà encore plus proches, avec ce souvenir en commun.  Et à la question de Diana, qui me demandait si Agnès comprenait maintenant notre lien, je dirais oui, mais il vaut mieux lui demander en personne:
Alors Agnès, tu comprends mieux maintenant?