Biscotte Mulotte

J'ai fini Biscotte. Je lui ai fait une petite écharpe et une petite robe et un petit tablier. Elle ressemble un peu moins à une coloquinte (la robe cache la misère). Je vais l'emporter dans ma classe puisque, comme chacun sait, Biscotte habite dans le mur de la classe et elle écrit aux enfants. Oh! on va bien s'amuser cette année.

Biscotte va quitter la France, elle est enrhumée et doit aller se faire soigner par le grand sorcier d'une tribu indienne. Ca, c'est moi qui invente. Dans la vraie histoire, elle part en Tunisie.

La rentrée est proche, j'ai préparé mes cahiers et mes étiquettes, je joue à la maîtresse. Je commence ma dixième année d'enseignement, déjà, et je suis heureuse de constater que je ne me lasse pas de ce métier, et que j'attends (secrètement car totalement incompris) la rentrée avec le même enthousiasme, même si, la veille de ce grand jour, je dors très mal (inavouable évidemment). Je suis toujours intimidée par mes nouveaux élèves, autant qu'eux par moi j'imagine. J'ai dû être très heureuse à l'école primaire, pour qu'adulte, j'aie envie de faire ce métier.

promesses

De retour après un mois d'errance touristique, de la Corse à La Turballe en passant par notre chère région transformée pour une semaine en club de sport Olympique (marche, vélo, vélo-rail, canoé, piscine...) et gastronomique évidemment, tout ça bilingue franco-anglais.
Trois semaines pendant lesquelles des liens se sont noués plus serrés qu'avant, d'autres retrouvés, et contre toute attente, des liens inattendus se sont tissés.

Nous nous tournons petit à petit vers la rentrée, tout remplis de promesses échangées pendant ces vacances. Promesses faites sur le quai de la gare, entre les larmes de Diana, promesses d'autres vacances ensemble avec Anne et Stéphane, promesses d'autres dîners l'été prochain avec notre si belle grande famille, d'autres "tonkinois" avec Papi, d'autres petits moments précieux à partager, comme la leçon de tricot qu'Emma a pris avec Mamie.

J'ai tellement besoin de ces promesses, dites ou non-dites, moi qui suis si angoissée devant le temps qui passe et les années qui filent.